Le deuil, une histoire de vie
Le deuil dans notre société
L’impact du deuil dans la société est occulté alors que des risques existent concernant la santé, l’emploi, la scolarité pour les enfants ou les adolescents… Parler du deuil suite à un décès est une question de santé publique.
Il n’existe par un deuil mais des deuils, tous singuliers.
En France, 600 000 décès sont recensés par an.
Quel est ce sentiment irréel qui peut survenir à la mort d’un proche ?
La personne en deuil peut passer par une première période de choc, de sidération qui, comme une anesthésie, protège très brièvement de la relation violente de la perte. Parfois, après quelques semaines, cet état se prolonge. Un soutien spécifique peut s’avérer nécessaire, bien qu’on n’en ressente pas toujours le besoin.
Comment se fait-il que parfois, les premiers mois, le chagrin semble tenu à distance ?
Une période peut suivre où la personne en deuil vit une recherche de l’autre, de son odeur, de sa voix, de son image… Les liens extérieurs sont entretenus et soutiennent, malgré des périodes de chagrin profond.
Après des mois, la douleur peut submerger. Est-ce normal ?
Le temps central du deuil est celui du « vécu dépressif » lié à la disparition. Longue et douloureuse, c’est une étape nécessaire qui montre que le chemin se fait. La douleur est alors frontale. Les sentiments de perte, de vide, de manque, de solitude, de chaos sont envahissants. L’anniversaire du décès peut raviver le choc et la douleur.
Surviennent souvent des troubles de l’appétit, du sommeil, de l’humeur, des questionnements sur le sens de l’existence, des difficultés à prendre des décisions qui sont tout à fait normaux. Inquiet et impuissant, l’entourage ne peut pas comprendre. Il pousse à « passer à autre chose », « sortir », réinvestir l’avenir, donner tous les vêtements, sans laisser à la personne en deuil le temps dont elle a besoin. Le vécu intérieur devient alors tabou et les émotions enfouies, cachées, peuvent conduite à un isolement.
Comment aider une personne en deuil ?
Soutenir une personne en deuil, c’est d’abord être là. C’est l’écouter, lui permettre de s’exprimer à propos de la personne décédée, leur relation, les circonstances dans lesquelles le décès est survenu… et accueillir son ressenti dans toutes ses dimensions physiques, psychiques, sociales, financières.
Les conditions éthiques d’un accompagnement professionnel ou bénévole, liées à la vulnérabilité des personnes en deuil, reposent sur trois axes :
. respecter la souffrance, ne pas la nier mais la laisser prendre place sans la faire taire en voulant d’emblée « consoler » ;
. comprendre, avoir une connaissance suffisante, sur le plan intellectuel, cognitif et sur le plan affectif des états du deuil ;
. être capable de placer une distanciation intérieure entre son propre vécu et celui de l’endeuillé.e accompagné.e.
Toute personne en deuil à droit à un accompagnement.
Un soutien extérieur est parfois précieux pour la personne en deuil. Ce peut être lorsque l’aide de l’entourage s’épuise au bout de quelques mois, ou lorsque l’entourage est inexistant ou absent. On estime que 25% des deuils requièrent un accompagnement spécifique associatif, voire thérapeutique professionnel.
Que proposent les associations ?
La plupart des associations proposent :
. un accueil ;
. une écoute active, bienveillante et soutenante ;
. la possibilité de reconnaître, valider et exprimer ses émotions ;
. le repérage des particularités du deuil que l’on traverse ;
. la compréhension du cheminement de deuil et l’écoute des questions ;
. la prise de conscience de certaines attitudes ou idées reçues douloureuses ;
. un espace soutenant qui permet de faire le récit, d’épuiser les émotions violentes liées au deuil pour les apaiser ;
. une orientation vers un professionnel ou une structure plus adaptée lorsque c’est nécessaire.
Les bénévoles d’accompagnement de deuil sont formés et supervisés par leurs associations.
Texte extrait de la brochure réalisée par le Collectif interassociatif autour du deuil.
Que propose chrysalide ASP26 ?
Après un premier contact téléphonique qui permet d’exprimer questions et besoins, un suivi de deuil sous forme d’entretiens individuels peut être mise en place. Ceux-ci s’effectuent à Nyons, les rendez-vous et la périodicité étant déterminés en accord avec le souhait et la disponibilité de la personne endeuillée, et de l’accompagnant.e bénévole. Rien n’est obligatoire, la personne endeuillée peut interrompre le suivi quand elle le veut.
Un groupe de parole peut également être proposé aux personnes endeuillées qui le désireraient. C’est un espace de partage, d’écoute, de questionnements et d’échanges sur ce que chacun vit au cours de son deuil. Lieu de ressourcement, le groupe de parole et de soutien requiert de la part du participant la capacité d’écouter d’autres endeuillé.e.s. Il nécessite aussi qu’il y ait au moins 3 participant.e.s, en plus des accompagnants bénévoles, pour être constitué. Les rencontres sont mensuelles.
Comme dit précédemment, les bénévoles d’accompagnement de l’association sont formés spécifiquement à l’accompagnement de deuil, et supervisés.
Leur bénévolat implique la gratuité totale du suivi de deuil, qu’il se déroule en entretiens individuels ou en groupe de parole.
Pour tous renseignement et prise de contact
Catherine FRITZ – 06 30 42 88 94